Régionales 2010 - 1er tour : Le PS devance l'UMP, Le FN revient

Sans surprise, le premier enseignement du 1er tour des régionales est la force de l'abstention. Après une campagne morne et émaillée de polémiques, les Français ont boudé les urnes puisque la participation n'est que de 46,4%. En 2004, lors du précédent scrutin régional, elle était de 60,84 %.  Mais ce dimanche, les électeurs de droite sont massivement restés chez eux, infligeant au pouvoir une cuisante défaite. A mi-mandat, Nicolas Sarkozy doit faire face à un vote-sanction plus sévère que prévu, l'obligeant à revoir sa stratégie électorale pour les scrutins à venir, notamment présidentiel.  

En effet, selon des résultats définitifs, l'UMP n'obtient que 26,18% des suffrages exprimés, soit plus de quatre points de moins que Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle et moins que ne laissaient penser les derniers sondages parus en fin de semaine dernière.

A gauche, ce premier tour des régionales marque le retour du PS comme force dominante de l'opposition, après son grave revers lors des européennes de juin dernier. Avec 29,48% des voix, il gagne plus de dix points et bat l'UMP dans l'ordre d'arrivée, une victoire symbolique pour Martine Aubry et ses amis. Les socialistes  abordent le second tour en position favorable dans la plupart des régions. Ainsi, la présidente de Poitou-Charentes Ségolène Royal obtient 38,98% des suffrages, soit un score supérieur aux derniers sondages dans la région. La victoire du PS au premier tour est toutefois quelque peu ternie par le score d'Hélène Mandroux en Languedoc-Roussillon puisqu'elle n'est créditée que de 7,74% des voix, contre 34,28% pour l'actuel président George Frêche et 9,12% pour Europe Ecologie. On assiste donc à une triangulaire UMP-Frêche-FN. Ainsi, on  remarque une persistance du poids des baronnies dans ce vote. D'autre part, la droite serait en mesure de conserver l'Alsace, avec un score de 34,94% pour Philippe Richert.

Pour Europe Ecologie, le premier tour des régionales confirme la naissance d'une troisième force politique, après leur triomphe aux européennes. Ils obtiennent 12,26% des suffrages. Ils réalisent dans de nombreuses régions  un score à deux chiffres, avec des discussions serrées avec les socialistes entre les deux-tours. "La gauche peut remporter toutes les régions", a estimé sur TF1 Daniel-Cohn-Bendit, le chef de file d'Europe Ecologie.

 
Pour François Bayrou et son MoDem, ce dimanche est une énorme défaite avec 4,22% des suffrages exprimés. Réaction de Marielle de Sarnez sur TF1 : "c'est un sentiment d'échec et de déception, c'est un moment difficile".  François Bayrou a estimé de son côté que "l'état du pays a dépassé la cote d'alerte" en commentant l'abstention, parlant de "mauvais jour" pour son parti, sans donner de consigne de vote pour le second tour.

A la gauche de la gauche, le Front de gauche obtient 5,88%, le NPA et LO 3,4%.  "C'est le prix de l'autonomie", a affirmé Olivier Besancenot sur TF1.

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Texte : tf1news.fr

Crédit Photo : TF1/DR