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10 Octobre 2011
Dès ce lundi soir après le Journal de 20h, Nicolas
Canteloup prend les commandes d'une nouvelle émission d'humour, écrite avec ses auteurs. Du lundi au vendredi, il reviendra sur les personnalités qui ont fait l'actualité.
Comment cette émission est-elle née ?
TF1 m'avait déjà contacté par le passé mais mon emploi du temps n'était pas compatible avec une émission quotidienne. Pourtant, j'ai pensé que cette rentrée était le bon moment pour tenter
l'aventure : l'approche des présidentielles annonçait une année 2012 particulièrement riche.
Comment s'organisera l'émission ?
Il s'agit d'un JT décalé. Nous traiterons forcément de l'actualité politique mais aussi média et sportive. Avec mes auteurs, nous ne nous interdisons rien. Présent à mes côtés à l'antenne, Nikos
m'apportera une aide de luxe. Nous enregistrerons dans les conditions du direct et serons entourés d'un public. La présence de spectateurs se prête bien à ce format d'humour, elle me rappelle
aussi la scène et apporte de la chaleur à l'émission.
Vous retrouvez Nikos que vous aviez déjà imité à de nombreuses reprises par le passé...
Effectivement. La première fois, j'étais venu dans une émission de Christine Bravo pour le surprendre en l'imitant. Je l'avais aussi recroisé sur le plateau de Michel Drucker et lui avais
témoigné mon admiration car je l'avais vu lors du concert de Johnny au Stade de France retransmis par TF1. Je l'avais trouvé particulièrement courageux de se mêler à la foule très compacte.
Lorsque la chaîne m'a parlé de lui pour me prêter main forte, j'ai trouvé qu'il s'agissait d'une très bonne idée. Son rôle dans l'émission nécessitait de savoir rebondir, d'être spontané... Nikos
a ces qualités grâce à son expérience en télévision.
Comment préparez-vous l'émission ?
Je m'entraîne en ce moment avec mes auteurs qui ont déjà fait leurs preuves à la radio et chez Michel Drucker. Le travail en télévision et en radio est différent, même s'il reste très proche dans
les idées. En effet, la dimension visuelle de la télévision implique d'illustrer son propos par des images. Il faut les chercher, les fabriquer, les monter... Les contraintes pratiques sont donc
plus nombreuses et nécessitent une réelle organisation pour rester en phase avec l'actualité.
Bénéficiez-vous d'une totale liberté de ton ?
Je n'ai reçu aucune directive sur le ton de l'émission. Je dois avouer avoir été surpris car TF1 peut avoir l'image d'une chaîne subordonnée à certaines pressions. Mais j'ai carte blanche alors
que je serai présent sur une case particulièrement exposée. Je ne veux pas d'une émission calibrée ou formatée et je ne crains pas l'incident, même si évidemment, je ne vais pas chercher à le
provoquer. Nous tournerons en une prise et, s'il y a de petites maladresses, nous les garderons. Mais j'ai un minimum le sens des responsabilités et je tiendrai compte du public auquel je
m'adresse. Ce n'est pas celui de Charlie Hebdo ! Je pars donc sur un humour qui rassemble, sans qu'il ne soit bien évidemment ni fade, ni lisse.
Sentez-vous une pression particulière à l'approche du début de l'émission ?
Je sais que ce genre de programme d'humour n'existe plus sur l'antenne de TF1 depuis Le Bêbête show mais je préfère ne pas trop y penser. Je me considère comme un artisan et je vais
continuer à essayer de faire rire les autres en faisant mon travail le plus sérieusement possible. Grâce à mes spectacles, mais aussi à mes chroniques à la radio, je suis habitué à gérer à la
pression, elle fait partie de mon quotidien !
Comment allez-vous cumuler votre tournée dans toute la France avec cette nouvelle émission quotidienne ?
C'est simple, j'ai modifié toutes mes dates de tournée. J'ai décalé toutes les dates de spectacle le week-end afin d'être à Paris en semaine pour l'émission. Ça a nécessité un changement d'emploi
du temps radical alors que toute la tournée était organisée. Cette année s'annonce particulièrement chargée pour moi !
Votre nouveau DVD sort le 9 novembre...
Oui, il s'agit justement du nouveau spectacle, Nicolas Canteloup n'arrête jamais ! tourné à l'Olympia. Le titre est inspiré d'une question que les journalistes me posaient souvent.
On y retrouve toutes mes imitations, notamment celles d'hommes politique, mais aussi des parodies d'émissions et un bonus sur la fabrication du spectacle qui avait été assez sportive.
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Interview : Aurélie Binoist
Crédit Photo : Europe 1