13 Juillet 2013
C'est avec un grand plaisir que Gilles Bouleau présentera le défilé du 14
juillet pour la seconde fois (Découvez le dispositif de TF1). Un événement de taille
attendu chaque année par plusieurs millions de téléspectateurs. Symbole de communion pour la nation française, cette cérémonie se déroule sur la plus belle avenue du monde.
Que représente pour vous ce défilé du 14 juillet ?
Une aventure passionnante ! Contrairement à
un match de football, chacun connaît le résultat, mais il reste malgré tout fascinant année après année. D'abord parce qu'il y a le bel ordonnancement du défilé, mais aussi parce que derrière
chaque uniforme se cache un soldat avec son histoire. Chaque année, le défilé s'inscrit dans un contexte différent. Il est donc important de le raconter, de l'humaniser et de l'incarner pour
faire vivre l'événement aux téléspectateurs.
Quel est le thème à l'honneur cette année ?
Il y en a plusieurs, à commencer par l'engagement de la France au Mali. Un officier revenu d'expédition il y a quelques jours
se joindra à nous pour faire part de son expérience. Durant quatre mois, il a été sur le terrain au nord du Mali par 50° à l'ombre, avec peu de ravitaillement, pas de climatisation et une
logistique limitée. Cette guerre est d'une rusticité extrême, contrairement aux guerres modernes comme celle en Afghanistan. Ce 14 juillet est aussi l'occasion de célébrer des dates
événements : l'anniversaire de la création de la Légion étrangère en 1863, le 60e anniversaire de la création de la Patrouille de France et le 50e anniversaire du Traité de l'Elysée entre la
France et l'Allemagne. Chaque année réserve son lot de nouveautés et 2013 réserve une surprise de taille ! L'A400M devrait survoler pour la première fois le ciel parisien. Tout cela rend
l'événement chargé d'émotion.
Parlez-nous dispositif mis en place.
Nous avons établi un dispositif de « baroudeurs ». Anne-Claire
Coudray, Michel Scott et moi sommes ravis de présenter cette belle cérémonie. Nous accueillerons également Louis Bodin, parfait dans son rôle grâce à ses compétences techniques, l'expérience d'un
pilote chevronné et un don certain pour la pédagogie. Et, pour la première fois, il survolera les Champs-Elysées, installé dans le cockpit d'un avion, et fera partager aux téléspectateurs ses
impressions en direct en son et en images. Denis Brogniart sera évidemment de la partie, et proposera, en direct également, une démonstration d'une opération de secours. Quant à Christophe
Pallée, il embarquera dans un blindé du RICM (Régiment d'Infanterie Chars de Marine) présent au Mali.
Vous présentez cette spéciale pour la seconde fois. Quels en sont les enjeux ?
Je suis très heureux. J'ai
en mémoire les conseils de Jean-Claude Narcy qui m'a fait l'amitié de partager avec moi son expérience. Nous devons faire en sorte que ces quatre heures d'antenne soient vivantes et variées,
agrémentées de reportages et de rencontres. Tout cela est très structuré. Une équipe de journalistes a par exemple suivi le quotidien d'un soldat français pendant son séjour au Mali et a
recueilli ses impressions et celles de son entourage à son retour en France. Un reportage saisissant !
Allez-vous apporter des changements à votre présentation ?
Pas fondamentalement. Anne-Claire et moi
partagerons la narration et ferons vivre l'événement aux téléspectateurs. Nous illustrerons chaque thème afin de donner une profondeur historique et humaine au défilé. L'année dernière, nous
avions visité un sous-marin pour que les téléspectateurs se rendent compte de la vie à l'intérieur. J'aime l'idée de se déplacer et d'aller à la rencontre des acteurs du 14 juillet.
Un moment du défilé a-t-il votre préférence ?
J'ai l'impression d'avoir les mêmes goûts que
tout le monde : j'apprécie les chasseurs alpins, la Légion étrangère et leurs chants. Tous les uniformes de l'armée racontent une histoire. Je trouve cela formidable ! Comme la plupart
des Français, je trouve intéressant de connaître la différence entre le béret basque et le béarnais. Le premier est petit ; le second est beaucoup plus grand, en feutre, et permet aux
chasseurs alpins en bivouac de dormir les pieds au chaud.
A titre personnel, commémorez-vous la fête nationale ?
Il m'arrivait autrefois de me rendre sur les Champs-Elysées. Les spectateurs avaient des périscopes, j'adorais ça. Les
journaux en distribuaient en carton à monter soi-même. J'avais également la chance de voir les avions se mettre en place près de chez moi et faire des rondes avant de décoller. Ils faisaient un
vacarme assourdissant et très impressionnant ! Une certaine alchimie se crée entre les Français le 14 juillet, notamment lorsque le chef de l'Etat, également chef des armées, s'adresse à la
nation. C'est un symbole fort.
Est-ce différent de la fête nationale américaine ?
Aux Etats-Unis, la fête nationale se déroule le 4 juillet. Ce pays très patriotique est très attaché à son armée, mais
contrairement à la France, il n'y a pas de défilé. En ce début d'été, il fait en général très chaud, les gens envahissent la ville et pique-niquent dans les rues. Le cadre est idéal et les feux
d'artifice incroyables ! C'est le moment de communion de l'année.
Suivez l'actualité médias avec newstele sur twitter, Facebook
et
Google+
Interview : Elodie Renard
Crédit Photo : TF1