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17 Mai 2010
Corinne Touzet campe le capitaine Louise Verneuil, une femme chargée, au sein d'Interpol*, de rechercher des personnes disparues à l'étranger. Dans cet épisode pilote, elle tente de retrouver deux enfants enlevés par leur père d'origine italienne.
Comment définiriez-vous
Louise Verneuil ?
Très intuitive, Louise observe énormément. Elle a beaucoup d'instinct, un instinct presque animal. J'ai d'ailleurs proposé que le loup soit son
animal totem et, en signe de clin d'œil, je porte un tee-shirt à l'effigie de cet animal dans la première scène du film... un cadeau de la styliste. Ce personnage possède de vraies failles
et porte comme un fardeau une affaire de petite fille disparue qu'elle n'a jamais réussi à résoudre. Très douce, elle sait également se montrer extrêmement ferme. Représenter la force publique
signifie posséder une autorité naturelle et, en tant que capitaine, Louise sait dégager de l'autorité et inspirer le respect.
Pourquoi avoir accepté
ce projet ?
Je suis actuellement au théâtre dans Personne n'est parfait, un très grand succès. Mais j'ai arrêté la série Une femme d'honneur il y a deux
ans et ce rendez-vous régulier avec le public commençait vraiment à me manquer. J'ai aussi accepté ce film parce qu'il traitait d'Interpol ! Cet organisme est une sorte de mystère, une
entité méconnue. Me retrouver dans cet univers secret était passionnant. Nous connaissons tous les avis de recherche Interpol** et quand un enfant disparaît dans le monde, c'est à ce service que
l'on fait appel. Or, ce domaine me touche particulièrement car je m'occupe depuis longtemps de la protection enfantine.
Vous revenez à un rôle
d'agent de la force publique. Pourquoi ce choix et quelles sont les différences avec votre rôle d'adjudant-chef de gendarmerie dans Une femme d'honneur ?
Trois
caractéristiques de Louise sont totalement à l'opposé de mon rôle dans Une Femme d'honneur. D'abord, en tant qu'agent d'Interpol, mon personnage a la possibilité de
voyager et d'intervenir dans n'importe quel pays, à l'inverse de la police ou de la gendarmerie. La chaîne tient d'ailleurs à développer cette notion de missions à l'étranger dans les prochains
épisodes, actuellement en écriture. Le second élément concerne la féminité assumée de mon personnage. Sur la Femme d'honneur, montrer cet aspect me faisait peur : porter
un uniforme, de surcroît pour une femme, est très impressionnant et m'empêchait de jouer sur la gamme de la séduction. Avec Interpol, je vis comme une libération le fait d'être en civil
et cela me permet d'aller vers des univers que je n'avais pas encore osé développer à la télévision : pour une fois, mon personnage est sensuel. Troisième point, j'aimais l'idée de former,
au sein de cette structure qu'est Interpol, une équipe avec des personnes extrêmement différentes les unes des autres. Les membres de la gendarmerie nationale vivent ensemble, en caserne, dans
une ambiance très familiale. Dans Interpol, c'est totalement l'inverse.
Ressemblez-vous à votre
personnage ?
J'adore peindre, comme mon personnage. Grâce à cette activité, Louise sort du stéréotype du flic pur et dur ! Nous partageons aussi ce même instinct
animal : j'ai parfois des intuitions très fortes. Je peux ressentir le danger ou la négativité chez certaines personnes. Nous sommes également secrètes et sauvages toutes les deux et nous
avons en commun une indépendance et une liberté que j'ai toujours prônées chez les femmes. Ce rôle me permet de parler des femmes d'aujourd'hui et de leurs relations avec les
hommes.
Pour préparer votre
rôle, avez-vous rencontré des agents d'Interpol ? Le film retranscrit-il la réalité de cet organisme ?
Dès le départ, le metteur en scène et moi-même avions besoin de
savoir où et comment les agents d'Interpol travaillaient. Malheureusement, au début, nous n'avions aucune autorisation pour accéder à cette agence. Lorsque les patrons de cet organisme ont
finalement compris que la production voulait faire les choses dans le respect de leur activité, le réalisateur a eu le droit de réaliser quelques images sur le site afin d'en imprégner le
scénario en cours d'écriture. Enfin, pendant le tournage, j'ai moi-même eu la possibilité de me rendre, en compagnie du metteur en scène, dans les bureaux d'Interpol, à Lyon, afin d'y rencontrer
le personnel. Tous les agents sont très secrets, tous derrière leur ordinateur, dans leur bureau. Ils sont pour la plupart étrangers et parlent plusieurs langues. La chaîne a d'ailleurs voulu
être au plus proche de la réalité et, même si cette spécificité n'est pas utilisée dans ce premier épisode, mon personnage parle quatre langues. Côté décor, des écrans sont installés partout : là
encore, nous avons rendu cette réalité dans le film, très largement inspiré des locaux.
Le film possède des images époustouflantes de Lyon et de ses environs vues du ciel. Un mot sur le réalisateur, Eric Le Roux ?
La
facture d'Interpol est très moderne, dans le cadrage et la réalisation. La lumière est très chaude, ce qui donne une ambiance particulière. Eric Le Roux est steady camer de formation, ce
qui explique ces images. Cet instrument m'a toujours fascinée car il offre une fluidité extraordinaire.
Quelle était l'ambiance
sur le tournage ?
Elle était super ! Lyon est une très belle ville que je connaissais peu. Nous étions dans le vieux Lyon, absolument magnifique, et j'ai été très
agréablement surprise par la beauté des lieux. Nous avons tous énormément travaillé pour cet épisode pilote, avec beaucoup d'énergie.
*Interpol est la contraction des mots anglais International Police. Son nom français officiel est Organisme International de police criminelle-Interpol
(OIPC-INTERPOL). Créé en 1923, sa mission consiste à organiser la coopération policière internationale entre les 188 pays actuellement membres. Véritable plateforme internationale, Interpol
possède des moyens techniques et logistiques à la pointe qu'aucune police nationale n'a à disposition. En France, son siège est à Lyon depuis 1989.
**Interpol a lancé en mars dernier un site internet regroupant les avis de recherche de pédophiles présumés lancés par les polices nationales des pays du G8 (Etats-Unis, Canada, France, Italie,
Japon, Royaume-Uni, Allemagne et Russie). Ces avis sont accessibles via la page d'accueil d'Interpol : www.interpol.
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Interview : Emmanuel Papin - TF1
Crédit Photo : TF1/J.P.Baltel