11 Février 2016
Le Festival de Luchon dont la 18e édition se tenait du 3 au 7 février dernier a été l'occasion de découvrir le meilleur des créations télévisuelles du moment, en matière de fictions et de documentaires. Projections inédites, conférences publiques et professionnelles et séances de dédicaces sont ainsi venus rythmer ce festival durant 5 jours.
Avec plus de 21 000 entrées en salle cette année soit plus de 43% d'augmentation par rapport à l'année dernière, ce rendez-vous incontournable de la télévision a connu un vif succès.
Le jury fiction 2016 était présidé par Clémentine Célarié avec à ses côtés Anne Loiret, Camelia Jordana, Claire Keim, Eric Demarsan, Frédéric Diefenthal, Jacques Fansten, Jean Nainchrik et Vincent Poymiro.
Le triomphe du téléfilm « Les pieds dans le tapis »
En remportant pas moins de 5 prix (« Pyrénées d'Or de la meilleure fiction unitaire », « Meilleure interprétation féminine », « Meilleur Réalisateur », « Meilleur Scénario » et « Meilleure Musique Originale » ), le téléfilm d'Arte « Les pieds dans le tapis » coécrit et réalisé par Nader T. Homayoun est le grand vainqueur de cette édition 2016.
Cette fiction raconte les péripéties d'une famille de Téhéran qui débarque en France à Brive-la- Gaillarde pour élucider les circonstances du décès de leur père censé être en Corée !
Du côté des documentaires, le jury présidé par Jérôme Clément (ancien président du directoire d’Arte et président de la Fondation Alliance Française) a attribué le Pyrénées d'Or du meilleur documentaire au film « Avec le sans des hommes ». Ce documentaire pour Arte, signé Raphaël Girardot et Vincent Gaulllier, s'intéresse à la vie d'ouvriers qui travaillent en abattoir.
Frédéric Diefenthal, membre du jury fiction : « Pour me plaire, une fiction doit me distraire, me faire voyager et élever aussi ma conscience ».
NewsTele est allé demander au comédien Frédéric Diefenthal, membre jury fiction sur cette édition 2016, ce qu'il attendait d'une fiction : « Pour me plaire, une fiction doit me distraire, me faire voyager et élever aussi ma conscience. Elle peut être très légère et avoir beaucoup d'aspérité à partir du moment où l'on me raconte une histoire qui, quoi qu'il arrive, me touche. La sensibilité a plusieurs couleurs pour moi ».
« Je souhaite repartir sur un projet de série »
Après avoir joué dans de nombreuses séries aux univers extrêmement variés ces dernières années dont certaines fictions particulièrement audacieuses comme « Clara Sheller » ou « David Nolande » (une série qui pariait sur le fantastique, genre longtemps délaissé avant sa résurrection en 2012 avec « Les Revenants » sur Canal +), Frédéric Diefenthal aimerait de nouveau se consacrer à un projet de série : « Après quelques années de pause, je souhaite repartir sur une série. C'est d'ailleurs en projet... » nous confie-t-il.
« Clara Sheller a participé à reconsidérer la fiction française à la télévision »
Avant de s'engager dans « Clara Sheller » (diffusée en 2005 sur France 2), Frédéric Diefenthal se souvient d'un certain mépris pour la fiction TV française : « A l'époque, lorsque le cinéma était très présent pour moi, je me souviens que l'on me mettait en garde quant à ce rôle dans Clara Sheller. Mais c'était important à ce moment-là pour moi d'aller vers la télévision. Et puis ce n'était pas une série bobo parisienne, elle a eu un succès retentissant dans toute la France et a participé à reconsidérer la fiction française. C'était le début d'un bouleversement des séries françaises ».
Si pendant longtemps, on n'accordait pas suffisamment de légitimité aux fictions et notamment aux séries, ce temps semble aujourd'hui révolu. Les fictions de télévision ont désormais gagné leurs lettres de noblesse au même titre que les films de cinéma.
Familles en Séries